Les Réflexes Archaïques
Les Reflexes archaiques , c’est quoi ?
Les réflexes archaïques sont des réflexes, ou mouvements automatiques involontaires, caractéristiques des nouveau-nés , developpés in utero pour assurer l….. ils témoignent à la naissance du bon développement du système nerveux et d’un tonus musculaire satisfaisant. La persistance des réflexes au-delà d’un certain âge difficilement compensé par l’individu peut se traduire par un trouble du développement, ou d’une autre façon , les mécanismes de compensation nécessaires peuvent génerer de la fatigabilité, perte de concentration ou blocages.
Les réflexes Archaïques sont essentiellement contrôlés par le tronc cérébral puisqu’à la naissance, la maturation du système nerveux central demeure inachevée et la myélinisation présente se fait initialement dans les voies sous-corticales. Ultérieurement, cette myélinisation atteindra les voies cortico-spinales (cortex cérébral) qui assureront l’intégration progressive des réflexes primaires et le contrôle volontaire des mouvements, généralement entre les 3e et 6e premiers mois de vie.
la persistance des réflexes primaires ou la réémergence consecutive à des lésions au niveau du système nerveux de ceux-ci peut entrainer la perturbation de l’acquisition du contrôle moteur et des réactions posturales qui influenceront le niveau de fonctionnement et d’autonomie de la personne dans ses activités de la vie quotidiennes.
Les réflexes Archaïques s’apparentent donc à des programmes de mouvements automatiques, communs à l’espèce humaine. Ils sont déclenchés par des stimuli sensoriels spécifiques. Leur rôle : protection et survie, connexions cérébrales, intégration sensorielle et développement moteur dans le champ gravitationnel.
Leur évolution connaît 3 stades : une phase d’émergence, une phase d’activation et une phase d’intégration. Si cette évolution est entravée, vont s’ensuivre des déficits posturaux, des troubles d’apprentissage et comportementaux. Des techniques permettent aujourd’hui de remédier à la persistance ou au manque de développement des réflexes chez l’enfant ou chez l’adulte
Les réflexes archaïques sont :
Le réflexe de succion
Un mouvement de succion rythmique est observé quand on lui touche la commissure des lèvres. Ce réflexe permet l’alimentation.
Le réflexe de préhension
Grasping en anglais, quand une stimulation est effectuée sur la surface palmaire ou plantaire du nourrisson, il effectue une flexion ferme des doigts ou des orteils du (des) membre(s) stimulé(s). Sa prise est si forte qu’il est possible de soulever l’enfant. Ce réflexe aide au lien d’attachement entre les parents et l’enfant. Sa disparition permet la préhension volontaire
Le réflexe de Moro
Également appelé réflexe de défense (réflexe des bras en croix ou d’embrassement), le nourrisson réagit à un stimulus soudain (lumière, son, changement de positions rapide, perturbation de la surface où il repose, etc.) en écartant brusquement ses bras et ses jambes et les ramène dans un mouvement d’étreinte comme pour s’agripper à sa mère. Ce réflexe se fait de façon symétrique ; une asymétrie indiquerait une atteinte de type neurologique ou alors musculosquelettique.
Le réflexes de redressement et de la marche automatique
Lorsque le nourrisson est placé en position verticale et que l’on lui fait toucher une surface solide avec les pieds, il se redresse en étendant ses jambes et son tronc, en étant légèrement incliné vers l’avant et se met à « marcher » spontanément un bref moment, sans contrôle postural.
Le réflexe de fouissement
Lorsque le nouveau-né est placé sur un ventre immédiatement après l’accouchement, il rampe jusqu’au sein maternel et cherche le mamelon.
Le réflexe des points cardinaux
Également appelé réflexe de recherche, la stimulation tactile de la joue entraîne une rotation de la tête vers le côté stimulé et le bébé ouvre la bouche pour téter. Ce réflexe contribue à faciliter l’allaitement au sein.
Le réflexe de survie
Lorsque couché sur le ventre ou lorsque son visage est recouvert par un drap, par exemple, il relève sa tête et la remue pour dégager son nez ou pour faire tomber le tissu. En cas d’échec, il peut aussi employer ses bras.
Le réflexe de nage
Lorsque le nourrisson a la face dans l’eau, il effectue des mouvements de bras et de jambes pour patauger/nager.
Le réflexe tonique asymétrique du cou
Également appelé le réflexe de l’escrimeur, lorsque, couché sur le dos, la tête de l’enfant est tournée d’un côté (par lui-même ou par une tierce personne), l’extension du bras du même côté que la tête ainsi que la flexion du bras opposé ont lieu. Ce réflexe joue un rôle dans le développement de la coordination visio-motrice. Si ce réflexe persiste, l’intégration bilatérale sera affectée. L’enfant aura de la difficulté à étendre le bras d’un côté sans tourner la tête du même côté, à fléchir un bras sans tourner la tête du côté opposé et à ramener ses deux membres sur la ligne médiane. Il lui sera donc difficile ou impossible d’amener de la nourriture à sa bouche, de tenir un objet avec les deux mains, de tenir un objet devant soi à l’aide d’une main tout en le regardant, etc.
Le réflexe tonique symétrique du cou
Lorsque, en position assise ou quadrupède, la tête du nourrisson est penchée vers l’avant, une flexion des membres supérieurs et une extension des membres inférieurs se produisent. À l’inverse, lorsque la tête est basculée vers l’arrière, les membres supérieurs s’étendent et les membres inférieurs se fléchissent. Si ce réflexe persiste, l’enfant sera incapable de maintenir son équilibre en étant à quatre pattes ni de ramper sans fixer sa tête. Il lui sera difficile de passer de couché à assis puisque, en levant la tête, ses jambes s’étendront et contreront le mouvement voulu.
Le réflexe glabellaire
Lorsque la glabelle est tapotée, le nourrisson ferme les yeux. Ce réflexe permet la protection des yeux.
D’autres réflexes primaires existent mais ne sont pas traités ici. Aussi, certains réflexes primaires demeurent présents, même en grandissant : le hoquet, le bâillement, l’éternuement, la déglutition, la toux, le clignement des yeux.